Au cours de sa deuxiĂšme annĂ©e de mĂ©decine, Anne Bouthillier a remarquĂ© que beaucoup de patients ne savaient pas reconnaĂźtre les signes dâun AVC.
La solution?
« Une collĂšgue et moi avons lancĂ© , une initiative de sensibilisation aux AVC, et avons commencĂ© Ă donner des confĂ©rences dans diffĂ©rents endroits, notamment dans des centres communautaires pour personnes ĂągĂ©es et des entreprises », explique Anne, qui vient dâobtenir son diplĂŽme de mĂ©decine et qui sâapprĂȘte Ă commencer sa rĂ©sidence en psychiatrie.
« Comme la pandémie a rendu les rencontres en personne plus difficiles, nous avons produit et distribué des vidéos sur la prévention des AVC. »
Câest notamment grĂące Ă cette initiative quâAnne a reçu la MĂ©daille du Lieutenant-gouverneur du QuĂ©bec pour la jeunesse cette annĂ©e, comme trois autres Ă©tudiants mcgillois. Cet insigne honneur rĂ©compense le dĂ©vouement, la dĂ©termination et les efforts constants de QuĂ©bĂ©cois qui exercent ou qui ont exercĂ© une influence positive au sein de leur communautĂ©. Les autres laurĂ©ats de Âé¶čAV sont , et .
Combattre lâisolement
La pandémie a un peu influencé Anne dans ses choix.
« Je trouvais quâen tant quâĂ©tudiante en mĂ©decine, je devais contribuer Ă lâeffort collectif. Je suis donc devenue bĂ©nĂ©vole pour la SantĂ© publique, et jâai fait du traçage de contacts en avril 2020. »
En compagnie dâune autre Ă©tudiante en mĂ©decine de Âé¶čAV, elle a aussi crĂ©Ă© une plateforme virtuelle pour aller Ă la rencontre des personnes ĂągĂ©es, qui se sont retrouvĂ©es isolĂ©es durant la pandĂ©mie. La plateforme est un carrefour oĂč les personnes ĂągĂ©es peuvent trouver des ressources facilement, notamment des activitĂ©s en ligne â cours de yoga, cours dâart, visites de musĂ©e virtuelles â qui les aideront Ă rompre lâisolement.
« Jâai Ă©tĂ© tĂ©moin de cet isolement. En crĂ©ant la plateforme, jâai dĂ©couvert la rĂ©alitĂ© de ces personnes vulnĂ©rables, que je peux maintenant mieux comprendre et mieux aider. »
Anne a dâailleurs Ă©tĂ© invitĂ©e Ă transmettre des recommandations au ministĂšre de la SantĂ© du QuĂ©bec au sujet de la santĂ© et du bien-ĂȘtre des aĂźnĂ©s pendant la pandĂ©mie.
Une bourse de recherche qui suscite une fascination pour le systĂšme nerveux
Avant de recevoir la MĂ©daille du Lieutenant-gouverneur du QuĂ©bec pour la jeunesse, Anne sâest vu dĂ©cerner, en 2016, la MĂ©daille acadĂ©mique du Gouverneur gĂ©nĂ©ral. Cette rĂ©compense est remise Ă lâĂ©tudiant ayant obtenu la meilleure moyenne gĂ©nĂ©rale, tous programmes confondus, au ColleÌge AndreÌ-Grasset.
Au dĂ©but de ses Ă©tudes en mĂ©decine Ă Âé¶čAV, Anne a bĂ©nĂ©ficiĂ© dâune bourse qui lui a ouvert les portes de la recherche en ophtalmologie. De fil en aiguille, elle sâest intĂ©ressĂ©e Ă la santĂ© du cerveau et a fini par se dĂ©couvrir une fascination pour le systĂšme nerveux. Sâen sont suivis des stages cliniques en neurochirurgie, en neurologie et en psychiatrie.
« Jâai eu la chance dâĂ©tablir des relations privilĂ©giĂ©es avec des personnes atteintes de divers troubles cognitifs et neurologiques, ainsi quâavec leurs proches », admet Anne. Et ces relations ont Ă©veillĂ© chez elle un intĂ©rĂȘt pour la prĂ©vention et lâĂ©ducation.
Une sensibilitĂ© culturelle qui stimule un intĂ©rĂȘt pour la mĂ©decine
Anne est consciente que la MĂ©daille du Lieutenant-gouverneur pour la jeunesse est un grand honneur. « LâUniversitĂ© Âé¶čAV est pleine dâĂ©tudiants talentueux et dĂ©vouĂ©s. En me choisissant comme laurĂ©ate, on reconnaĂźt que Âé¶čAV â tout particuliĂšrement la facultĂ© que jâai frĂ©quentĂ©e pendant cinq ans â est un environnement stimulant qui nous incite Ă donner le meilleur de nousâmĂȘmes dans nos Ă©tudes, mais aussi au sein des collectivitĂ©s et dans notre vie personnelle. »
Anne estime aussi que lâĂ©ducation biculturelle quâelle a reçue en tant que QuĂ©bĂ©coise dâorigine libanaise lui a apportĂ© une sensibilitĂ© qui nâest pas Ă©trangĂšre Ă son dĂ©sir de devenir mĂ©decin pour ĂȘtre au service de son prochain.
Elle nâa jamais oubliĂ© que pour aider les autres, il faut absolument penser Ă soi.
« Jâai une vĂ©ritable passion pour le sport. Rares sont les journĂ©es oĂč je ne fais pas de natation, de course ou de vĂ©lo », affirme celle qui est arrivĂ©e au sixiĂšme rang dans la catĂ©gorie des femmes de 18 Ă 24 ans lors du Marathon de MontrĂ©al de 2019. Il sâagissait de son premier marathon.
« Le sport fait partie intĂ©grante de mon Ă©thique personnelle â effort, persĂ©vĂ©rance et accomplissement. »
« JâespĂšre que la dĂ©termination qui me caractĂ©rise fera de moi une mĂ©decin attentive aux besoins individuels et collectifs. »