Des chercheurs découvrent une protéine qui contrôle la croissance osseuse
Une découverte qui pourrait permettre l'avènement de nouveaux traitements pour les maladies osseuses qui nuisent à la croissance du squelette
Une équipe de chercheurs dirigée par M. Pierre Moffatt, de l'Hôpital Shriners pour enfants de Montréal et du département de génétique humaine de l'Université Â鶹AV, a découvert le mécanisme moléculaire grâce auquel l'ostéocrine protéique contrôle la croissance osseuse – une percée susceptible de profiter grandement aux personnes souffrant de maladies osseuses qui nuisent à la croissance du squelette. Les conclusions de l'équipe ont été publiées dans l'édition du 14 décembre du Journal of Biological Chemistry.
L'ostéocrine est une petite protéine que produisent les cellules responsables de l'ostéoformation – les ostéoblastes. Dans le cadre de cette étude, des souris génétiquement modifiées pour qu'elles sécrètent l'ostéocrine en quantité excessive ont développé des gibbosités et des allongements osseux. M. Moffatt et ses collègues ont ainsi pu découvrir que l'ostéocrine contrôlait l'approvisionnement local des os en CNP, une hormone jouant un rôle important dans la régulation de la croissance osseuse.
« L'ostéocrine a été découverte dans le cadre d'un projet entrepris pour identifier de nouveaux gènes osseux potentiellement thérapeutiques », a expliqué M. Moffatt. « Ce projet visait surtout l'identification de catégories de gènes particulièrement intéressantes pour les chercheurs médicaux du fait qu'elles sont susceptibles de permettre le développement de nouvelles pharmacothérapies par les drogues. »
Les travaux de recherche ont essentiellement été réalisés aux installations de Phenogene et d'Enobia Pharma, deux entreprises du domaine de la biotechnologie établies à Montréal, mais c'est au laboratoire de M. Moffatt, à l'Hôpital Shriners pour enfants de Montréal, qu'ils ont été finalisés.
« Cette recherche fondamentale peut ouvrir la voie à des méthodes de conception spécialisées de nouvelles molécules potentiellement utiles pour traiter divers troubles qui nuisent à la croissance des os, surtout chez les enfants », a soutenu M. Moffatt.
Nota : Vous trouverez la version intégrale du texte de l'étude à l'adresse .