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Incrétines pas associée à un risque de cancer pancréas

Des médicaments populaires pour traiter le diabète de type 2 ne causent pas le cancer du pancréas
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 22 February 2016

Par Tod Hoffman, 

Le réseau canadien national sur l’innocuité des médicaments a effectué l’étude la plus importante jamais menée pour déterminer si les médicaments qui agissent sur les incrétines sont associés à un risque accru de cancer du pancréas. Les chercheurs ont conclu qu’aucun lien n’existait en ce sens.

L’utilisation de médicaments qui agissent sur les incrétines n’est pas associée à un risque accru de cancer du pancréas chez les patients atteints de diabète de type 2, selon une étude publiée dans le dernier numéro du British Medical Journal (BMJ). La recherche a été menée par le Réseau canadien pour les études observationnelles sur les effets des médicaments (RCEOEM) qui a consulté les dossiers médicaux de près d’un million de patients atteints de diabète de type 2.

Les médicaments qui agissent sur les incrétines sont largement utilisés dans le traitement du diabète de type 2, mais des préoccupations ont été soulevées à l’effet que leur utilisation pourrait stimuler les cellules pancréatiques d’une manière qui pourrait entraîner un cancer du pancréas. Toutefois, dans cette étude, la plus importante réalisée jusqu’à maintenant, les chercheurs n’ont trouvé aucun lien entre ces médicaments et le cancer du pancréas.

« Notre étude fournit une certaine assurance que l’utilisation de médicaments agissant sur les incrétines n’est pas associée à un risque accru de cancer du pancréas », a déclaré le premier auteur de l’étude, le Dr Laurent Azoulay de l’Institut Lady Davis de l’Hôpital général juif et professeur agrégé en oncologie à l’Université Â鶹AV de Montréal. « Cependant, puisque le cancer du pancréas se développe sur de nombreuses années, il sera nécessaire de réévaluer ce lien à l’avenir. »

Pour effectuer l’étude, les chercheurs du RCEOEM provenant de partout au Canada ont examiné les dossiers de santé de patients du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni. Comme le stipule son mandat, le réseau a la capacité d’analyser une grande quantité de données provenant de patients anonymes pour évaluer les questions relatives à l’innocuité des médicaments de façon plus fiable qu’il serait autrement possible dans le cadre de plus petits essais cliniques ou de plus petites études épidémiologiques.

Selon le Dr Pierre Ernst, auteur principal de cette étude et professeur de médecine à l’Université Â鶹AV, ce type d’étude démontre l’importance d’être en mesure d’avoir accès à des données sur la santé recueillies à des fins administratives tout en veillant à ce que les patients ne puissent pas être identifiés.

Le RCEOEM fait partie du Réseau sur l’innocuité et l’efficacité des médicaments (RIEM) qui est financé par Santé Canada et par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)

Référence : Azoulay L., Filion K. O., Platt R. W., Dahl M., Dormuth C. R., Clemens K. K., Durand M., Juurlink D. N., Targownik L. E., Turin T. C., Paterson J. M. et Ernst P., pour les chercheurs du Réseau canadien pour les études observationnelles sur les effets des médicaments (RCEOEM)*. Incretin based drugs and the risk of pancreatic cancer: international multicentre cohort study. (Les médicaments agissant sur les incrétines et le risque de cancer du pancréas : une étude de cohorte internationale multicentrique.) Publiée en ligne au , le 17 février 2016.

*Chercheurs du RCEOEM : Samy Suissa (chercheur principal, Université Â鶹AV); David Henry et Michael Paterson (Ontario); Colin Dormuth (Colombie-Britannique); Brenda Hemmelgarn (Alberta); Gary Teare (Saskatchewan); Patricia Martens et Patricia Caetano (Manitoba); Pierre Ernst, Jacques LeLorier et Robert Platt (Québec); et Adrian Levy et Ingrid Sketris (Nouvelle-Écosse). Pour de plus amples renseignements sur le RCEOM, consultez le

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