Les diamants : éternellement différents
Un boursier de recherches postdoctorales de Â鶹AV fait éclater le mythe entourant l’origine des pierres précieuses
Un boursier de recherches postdoctorales de l’Université Â鶹AV a découvert que l’origine des diamants n’est peut-être pas aussi limpide qu’elle n’y paraît.
Mme Emilie Thomassot, membre du Département des sciences de la terre et des planètes de l’Université Â鶹AV, a étudié près de 60 diamants extraits d’un échantillon de la taille d’un poing recueillis au niveau du manteau terrestre et trouvés à l’intérieur d’une mine de diamants sud-africaine. Les découvertes de Mme Thomassot ont été sélectionnées pour publication dans la section « Editor’s Choice » du numéro de mars du magazine Science.
Cet échantillon unique a été recueilli à une profondeur de 160 kilomètres et a franchi la surface lors d’une éruption volcanique explosive qui s’est produite il y a plus d’un milliard d’années. Mme Thomassot a mesuré l’azote ainsi que l’isotope du carbone et de l’azote présents dans les diamants, dont certains affichaient une taille de près de 0,2 carat.
« C’est la première fois que des recherches indiquent une diversité des compositions chimiques d’une telle ampleur dans le cas de diamants extraits d’un seul échantillon. L’observation était complètement inattendue et déboulonne entièrement les interprétations entourant la formation des diamants », a indiqué Mme Thomassot.
Les résultats contre-intuitifs de l’étude laissent conclure qu’il est possible que les diamants de qualité gemme soient formés à partir de fluides composés de méthane circulant localement dans les profondeurs de la Terre, plutôt que par le biais d’un mélange géodynamique issu de divers réservoirs de carbone à l’échelle mondiale. Bien que la présence de fluides riches en méthane donnant lieu à la formation de diamants ait été avancée sur le plan théorique, des preuves concrètes à cet effet n’avaient encore jamais été produites.
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