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Allégement de la dette des agriculteurs canadiens?

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 22 November 1999

Monsieur Laurie Baker, professeur adjoint au département d’économie agricole de lÂ’Université Â鶹AV, est à la tête dÂ’une équipe de deux personnes qui étudient dÂ’autres stratégies de financement de lÂ’agriculture canadienne. Ces recherches, motivées par le besoin dÂ’alléger le fardeau financier des agriculteurs canadiens, portent notamment sur lÂ’agriculture à soutien communautaire (ASC) pour financer lÂ’agriculture biologique.

"Ce que nous avons essayé de faire avec ces recherches", dit M. Baker, dont la sphère d’expertise est la gestion des entreprises agricoles et les finances agricoles, "a été d’étudier la possibilité d’adapter la formule ASC du financement agricole à d’autres secteurs de l’agriculture en analysant les retombées financières qui en découlent à la fois pour l’agriculteur ASC et le membre/investisseur".

L’agriculture à soutien communautaire est connue en Amérique du Nord depuis le milieu des années 1980 et constitue un moyen d’attirer des capitaux propres non agricoles dans l’agriculture. Au Canada, l’ASC est particulièrement dynamique dans l’agriculture biologique. à cet égard, les consommateurs (que l’on appelle des membres/investisseurs) signent un contrat avec un agriculteur en vertu duquel ils contribuent au financement du fonds d’exploitation de l’agriculteur. C’est ainsi qu’ils achètent des parts de la récolte. L’agriculteur est tenu de rembourser le prêt en remettant une quantité du produit convenue à l’avance au membre/investisseur à intervalles réguliers durant la période de récolte.

Interrogé sur la nécessité de trouver d’autres formes de financement dans le domaine de l’agriculture, M. Baker explique que l’agriculture au Canada a toujours compté sur le financement par emprunt des banques commerciales et sur les prêts gouvernementaux. Cela veut dire que chaque génération d’agriculteurs d’une famille agricole type a dû vendre ses actifs à la génération suivante pour rembourser sa dette et bénéficier d’un revenu à la retraite. En raison du taux d’intérêt relativement élevé de cette dette, les agriculteurs subissent un stress financier assez lourd. C’est pour alléger le fardeau financier des agriculteurs que nous estimons que les résultats de cette recherche revêtent de l’importance, affirme M. Baker.

L’étude a révélé que pour le cas étudié en particulier, la formule de financement ASC est supérieure à la méthode de financement par emprunt qu’utilisent actuellement la plupart des agriculteurs canadiens. L’agriculteur réalise des économies sur les frais d’intérêt, il bénéficie de liquidités sur le champ et d’un marché d’écoulement garanti pour ses produits tandis que l’investisseur, compte tenu des prix du marché, est en mesure d’acheter son stock de légumes biologiques auprès de l’agriculteur ASC plutôt que sur le marché ouvert.

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