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Des membres autochtones du corps professoral publient un rapport sur la sécurité culturelle en contexte de recherche

Image par Carlos Ibanez. Back row: Richard Budgell, Alex McComber, Paul-Yves Weizineau, Treena Wasonti:io Delormier, Audrey Monette-DeschĂŞnes, Marion Dove. Front Row: Jennifer Petiquay-Dufresne, Minnie Grey, Amelia Tekwatonti McGregor.

Le 6 juin, le TahatikonhsontĂłntie’ Environnement rĂ©seau de recherche en santĂ© autochtone du QuĂ©bec (ERRSA-Qc), en collaboration avec l’UnitĂ© de soutien SSA QuĂ©bec, le Bureau du Principe de Joyce et le DĂ©partement de mĂ©decine de famille de Â鶹AV, et avec l’appui du Programme autochtone des professions de la santĂ©, a dĂ©voilĂ© son rapport sur la sĂ©curitĂ© culturelle en contexte de recherche en santĂ© autochtone. Les membres de la facultĂ© autochtone participant au projet sont Richard Budgell (Inuk du Labrador), Alex McComber (clan de l'Ours de Kahnawake) et Sarah Konwahawi Rourke (Kanien'kehá:ka d'Akwesasne).

Image par Radio-Canada / Simon Filiatrault.

Le concept de la sécurité culturelle est né en réponse au racisme systémique que les Peuples Autochtones vivent dans leurs interactions avec les services publics, puis a été appliqué au milieu de la recherche. Ce rapport, qui serait le premier du genre au Québec sur ce sujet, fait suite à une importante Table ronde qui s’est tenue à Montréal du 26 au 28 avril 2023 et qui a réuni 45 personnes ayant à coeur la transformation des environnements de recherche en santé autochtone.

La grande majorité des participants à l’événement étaient Autochtones, représentant 10 nations du Québec. En raison de la traduction simultanée offerte en français et en anglais et du soutien de la part d’Aînés, les participants ont été en mesure de s’exprimer librement et de façon sécuritaire pendant l’événement, partageant parfois des expériences traumatiques de recherche non culturellement sécuritaires, mais aussi leurs perspectives sur les façons d’améliorer les milieux de la recherche pour tous les Peuples Autochtones.

Les voix des participants sont au cœur du rapport sur la sécurité culturelle en contexte de recherche en santé autochtone. Ces voix se retrouvent dans les six sections du rapport, qui comprennent :

  • Mise en contexte (santĂ© autochtone historique et contemporaine, et le concept de la sĂ©curitĂ© culturelle);
  • État des lieux (obstacles Ă  la sĂ©curitĂ© culturelle des Autochtones en recherche, et le changement de paradigme qui a cours depuis quelques annĂ©es)
  • Ce qu’il faut pour crĂ©er des environnements de recherche culturellement sĂ©curitaires
  • Recommandations pour quatre groupes de parties prenantes impliquĂ©s dans la recherche (dĂ©cideurs politiques, dĂ©cideurs organisationnels, chercheurs et Ă©ducateurs)
  • Lignes directrices pour la formation en matière de sĂ©curitĂ© culturelle en contexte de recherche
  • Le Principe de Joyce et la recherche

Avec le lancement de ce rapport, nous, le Tahatikonhsontóntie' ERRSA-Qc, et ses partenaires espérons offrir une plateforme aux personnes, communautés et organisations autochtones afin qu’elles expriment leurs besoins pour une recherche culturellement sécuritaire au Québec. Toutes les personnes impliquées dans la Table ronde et ses activités subséquentes ont joué un rôle essentiel, qu’il s’agisse dans la production du contenu ou de la révision.

Image par Radio-Canada / Simon Filiatrault.

La force de leurs voix individuelles et collectives et leur désir de voir des environnements de recherche devenir plus culturellement sécuritaires témoignent du riche potentiel des Autochtones et de leurs alliés à imaginer des solutions pérennes pour y parvenir. Grâce à leurs contributions, plusieurs obstacles à la sécurité culturelle ont été identifiés dans la recherche en santé autochtone, de même que la nécessité, voire l’urgence d’agir afin de renverser les tendances actuelles, et ce, avec l’active participation des Peuples Autochtones à toutes les étapes de cette tant attendue transformation systémique. À cette fin, un grand nombre de pistes d’action ont été proposées aux chercheurs, aux responsables de la santé publique, aux institutions et aux gouvernements. Parmi celles-ci, tous les participants ont appuyé l’adoption du Principe de Joyce au sein des gouvernements et institutions du Québec, en particulier au niveau du système de soins de santé.

Lisez le rapport en français ici : /familymed/files/familymed/cultural_safety_report_fr_-_final.pdf

Lisez le rapport en anglais ici : /familymed/files/familymed/cultural_safety_report_en_-_final.pdf

Lisez un article de Radio-Canada sur le rapport :

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