Pour la première fois de l’histoire du Canada, le nombre d’adultes de 65 ans et plus excède celui des jeunes de 14 ans et moins. En conséquence, il y aura bientôt plus de Canadiens qui partent à la retraite que de jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Cet important changement démographique exigera de stimuler l’innovation sociale bien au-delà des politiques de santé et d’aide sociale à l’intention des personnes âgées.
Le volume, la variété et la vélocité sans précédent qui caractérisent les mégadonnées multiplient les possibilités de dégager des informations clés sur des questions sociales, économiques et sanitaires urgentes pour nos populations vieillissantes. Or, il existe un obstacle : 65 % des employeurs signalent une pénurie de personnel qualifié en analyse de données. Cela dit, la science des données est tellement recherchée que seuls les soumissionnaires les plus offrants peuvent avoir accès à ses résultats.
Cette situation a pour effet d’exclure de nombreux secteurs, en particulier le gouvernement et les organisations à but non lucratif qui s’occupent du bien public et des personnes les plus vulnérables de nos sociétés. Le CAnD3 adhère aux principes d’équité, de diversité et d’inclusion et à leur mise en œuvre dans tous ses processus, à commencer par le large éventail de partenaires qu’il a mobilisés.
³¢±ðÌý°ä´¡²Ô¶Ù3Ìýa reçu une Ìýet une somme totale de 4,1 M$ d’organisations du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Allemagne. L’initiative favorise la collaboration de 32 partenaires des secteurs universitaires, public, sand but lucratif et privéÌýafin de créer un programme novateur de formation. Le soutien enthousiaste de nos nombreux partenaires montre l’à -propos et la nécessité de cette initiative.Ìý
D’innombrables décisions touchant des millions d’entre nous sont prises quotidiennement dans tous les secteurs de la société, en particulier au gouvernement. Nous devons accélérer les échanges entre le milieu universitaire et les décideurs afin que leurs décisions soient toujours fondées sur les données que nous générons et que nous comprenions mieux les données les plus utiles à ces décideurs.
On le sait, les inégalités sont en hausse dans le monde. Nous devons lutter contre ce phénomène qui menace le tissu même de nos sociétés, voire notre santé. Il s’agit d’un problème crucial de politique, que le CAnD3 compte aborder en préparant les chercheurs actuels et futurs qui s’intéressent aux populations et en perfectionnant leurs compétences pour qu’ils puissent travailler au sein d’universités, de gouvernements, de groupes de réflexion sur les politiques, d’organismes sans but lucratif et d’entreprises du secteur privé. Nous travaillerons ensemble pour stimuler l’innovation au bénéfice des populations vieillissantes.
J’ai la conviction que la formation du CAnD3 et les réseaux qui résultent de cette expérience partagée contribueront à ouvrir la voie à un avenir où la prise de décision fondée sur des données sera courante dans tous les secteurs de la société, au Canada et à l’étranger. J’espère que cela s’inscrira dans la recherche d’une plus grande équité. Nous devons mettre les meilleurs esprits à contribution dès maintenant, car les décisions prises aujourd’hui façonneront l’avenir de demain, et tout commence ici, avec les stagiaires exceptionnels et les partenaires déterminés du CAnD3.
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Amélie Quesnel-Vallée
Directrice, Consortium en analytique pour une prise de décision fondée sur des données (CAnD3)
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