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Les travaux du CRIEM et de ses membres se rattachent à l’un ou plusieurs des six axes suivants :
- Culture numérique, art, littérature et performance;
- Langue, appartenance et plurilinguisme;
- Économie, innovation et transformations sociales;
- Mobilité, aménagement et environnement;
- Gouvernance, institution et participation citoyenne;
- Immigration, vie quotidienne et religion.
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Directrice d’axeÌý: Anouk Bélanger
La place qu’occupe la culture à Montréal est déterminée par au moins trois facteursÌý: (a) la réputation qu’a acquis Montréal à titre de ville qui se distingue par sa promotion d’une offre soutenue en termes de divertissement et de manifestations culturellesÌý; (b) des programmes axés sur l’innovation et qui accentuent l’interaction entre les développements technologiques et les expérimentations artistiques (jeux vidéo, éclairages et projections, arts du cirque, etc.)Ìý; (c) des doctrines socio-politiques qui soulignent le rôle de la culture dans le maintien des langues et l'expression de la diversité culturelle. Les travaux de cet axe de recherche-action s’intéressent d’abord à la rencontre entre les formes culturelles traditionnelles (musique, littérature, arts visuels, performance, etc.) et les plateformes et les réseaux numériques dans lesquels elles sont de plus en plus intégrées. Nous étudierons également comment les formes culturelles, les événements et les institutions contribuent à solidifier ou éroder les frontières entre les communautés linguistiques et ethno-raciales. Enfin, nous examinerons la capacité des expressions culturelles de Montréal à produire des cartographies ou des portraits de la ville et à entremêler les différentes voix, perspectives et histoires de ses populations.
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Directrice d’axeÌý: Julie Auger
La langue est depuis longtemps au cœur des débats sociaux et politiques à Montréal, surtout depuis la Révolution tranquille. Parfois décrite comme une ville divisée, constituée de plusieurs solitudes, Montréal a aussi été perçue comme un champ de bataille important, où se joue l’avenir du français. Montréal est en effet la ville d’accueil de la plupart des immigrant·e·s du Québec et la ville natale d’une importante population anglophone. Cet axe de recherche-action étudie comment la langue évolue, participe aux transformations de la vie montréalaise et lui donne forme, de nos jours comme par le passé. La question de la langue est abordée aussi bien à travers la vie politique (que l’on pense notamment aux enjeux de citoyenneté et d’appartenance) que dans les manifestations culturelles, l’économie et les interactions en milieu de travail, dans la vie quotidienne ou au cours d’initiatives collectives. De nouvelles manières de conceptualiser la langue permettent d’instaurer de nouvelles façons de l’étudier comme outil démographique, politique et idéologique, en plus d’aider à comprendre la croissance du bilinguisme et du plurilinguisme chez les Montréalais·es.
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DirecteurÌýd’axeÌý: Richard Shearmur
L’économie – c’est-à -dire non seulement les systèmes mis en place par la société pour produire et distribuer les biens et les services, mais aussi le statut accordé à ceux et celles qui participent à ce système ainsi que la distribution de la valeur créée – se transforme. Depuis une quinzaine d’années les choix technologiques (téléphonie mobile, automatisation…) et politiques (mondialisation, austérité...) font que beaucoup d’emplois sont menacés, que le travail est souvent morcelé en petits contrats précaires (‘gigs’), et que l’on peut se coordonner et travailler dans une multitude de lieux différents. Montréal, une ville dont l’économie reposait sur des secteurs lourds (transports, manufacturier) et qui demeure une ville où la technique et la création matérielle sont structurantes, voit donc muter son économie. Mais c’est aussi une ville à forte tradition sociale et d’entre-aide : une multitude d’organisations - communautaires, municipales, de quartier ou du monde des affaires - se mobilise afin de maîtriser ces mutations et d’en tirer le meilleur pour les Montréalais·es. Nous examinerons dans cet axe les répercussions spatiales, personnelles et communautaires de ces changements à Montréal, et travaillerons avec les organisations et innovateurs sociaux afin de mieux comprendre comment infléchir ces changements pour le bien de tous les Montréalais·es.
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Directeur d’axeÌý: Guillaume Éthier
Montréal est une ville où la diversité se manifeste sur différentes formes de mobilité. On observe par exemple des trajectoires résidentielles complexes comme celles des familles avec enfants ou des nouveaux arrivants, articulant quartiers centraux et zones périphériques; en ce qui concerne la mobilité quotidienne, Montréal est également le cadre d’une grande diversité de comportements, tributaires d’une offre en transport en pleine mutation, mais aussi, plus profondément, de transformations spatiales significativesÌý: revitalisation de quartiers centraux, requalification d’espaces publics, réfection d’infrastructures majeures, etc. L’axe «ÌýMobilité, aménagement et environnementÌý» constitue une occasion de réflexion et de recherche sur les processus contemporains qui donnent forme à l’espace urbain, à différentes échelles, et en portant une attention particulière aux relations entre ces processus et les pratiques de mobilité des résident·e·s, y compris les plus jeunes.
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Codirecteurs d’axeÌý: Hoi Kong
Cet axe de recherche se concentre sur les instances administratives et légales qui permettent à la fois aux villes d’attendre un haut degré d’autonomie dans la gestion des affaires courantes et qui stimulent la participation des citoyen·ne·s et des parties prenantes à la gouvernance et aux débats. Les projets de recherche menés dans le cadre de cet axe se rapportent aux mécanismes formels et informels de gouvernance à Montréal, établissent des comparaisons avec d’autres villes et supposent la collaboration entre les institutions académiques, gouvernementales et des acteurs de la société civile.
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Codirecteur·rice·s d’axeÌý: Mary Anne Poutanen et Paul-Etienne Rainville
La communauté montréalaise est marquée depuis ses origines par la cohabitation de personnes aux origines, aux croyances et aux modes de vie divers. Bien avant l’arrivée des premiers Européens, Montréal est un lieu de résidence, de rencontres et d’échanges pour plusieurs nations autochtones, qui ont assuré une présence continue sur ce territoire non cédé. Le colonialisme d’occupation et l’arrivée de personnes immigrantes, déplacées, réfugiées et sans statut ont profondément transformé la ville, contribuant à en rendre la compréhension toujours plus complexe. Comment ces personnes, en intégrant leur société d’accueil, contribuent-elles à la transformer ? Quels défis rencontrent-elles au quotidien ? Comment fonctionnent les mécanismes d’inclusion à Montréal ? Comment innover en matière d’accueil, dans un contexte mondial marqué par un accroissement des déplacements de populations ? Touchant à de multiples dimensions de l’expérience montréalaise, ces questions supposent de prendre en compte à la fois les stratégies des personnes immigrantes et les rapports de pouvoirs auxquelles elles sont confrontées. Elles nous invitent à mettre au jour les savoirs, les récits et les expériences des Montréalais∙e∙s de toutes les origines qui ont contribué à façonner leur ville, son histoire et ses communautés.