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Étude SLIPOB (Study of the Long-term Impacts of Psychostimulants On the Brain)

L’étude SLIPOB (Study of the Long-term Impacts of Psychostimulants On the Brain) évalue les impacts à long terme des médicaments psychostimulants chez les enfants vivant avec un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Confirmer que les doses cumulatives de psychostimulants affectent le développement du cerveau signifierait devoir réexaminer les pratiques cliniques actuelles, selon lesquelles nous prescrivons la dose maximum tolérée au lieu de prescrire une dose plus faible mais suffisante pour atténuer les symptômes.

Les psychostimulants sont le traitement pharmacologique de première intention de référence pour les personnes ayant un TDAH, une atteinte qui touche 5,9 à 7,1 % des enfants d’âge scolaire. Ces médicaments sont efficaces, mais des études récentes montrent qu’une consommation à long terme peut perturber le développement cérébral. De fait, chez les rongeurs, une consommation chronique de psychostimulants est associée à un stress oxydatif et à une perte de neurones dans l’hippocampe, une région du cerveau qui joue un rôle crucial dans l’apprentissage. Une exposition précoce a aussi été associée à une difficulté persistante à effectuer des tâches reposant sur cette structure. Les études menées sur le sujet étaient essentiellement des études transversales, et les rares études longitudinales ne prenaient pas les doses cumulatives en considération. Aucune étude n’a été menée sur l’hippocampe dans ce contexte, dans la mesure où son rôle dans le TDAH n’est reconnu que depuis peu.

Sherif Karama, MD, Ph. D. et son équipe ont observé une corrélation négative entre la consommation cumulative de psychostimulants et le volume des sous-champs de l’hippocampe. La possibilité d’un changement potentiel de l’hippocampe induit chez l’enfant par un médicament demande une analyse urgente et rigoureuse. Les résultats de ces travaux pourraient faire changer les lignes directrices de prescription actuelles, qui déconseillent les fenêtres thérapeutiques en fin de semaine et recommandent de prendre la dose maximum tolérée de psychostimulants même quand une dose plus faible, moins néfaste pour le développement de l’hippocampe, suffit à atténuer les symptômes (approche de la dose minimale efficace).

Dirigée par la Dre Karama, l’étude SLIPOB repose sur une méthode d’imagerie par résonance magnétique (IRM) structurelle et pondérée en diffusion pour examiner de manière longitudinale les effets des psychostimulants sur le développement cérébral, notamment celui des sous-champs de l’hippocampe. Cette étude a également pour objectif d’explorer les impacts à long terme de cette classe de médicaments sur les tâches cognitives mobilisant l’hippocampe.

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