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Expansion des recherches dans l'Arctique

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 24 April 2003

Alphonso Mucci, géochimiste à Â鶹AV, et Neil Price, biologiste, se joindront à un consortium international de chercheurs sur l'Arctique qui bénéficiera d'un brise-glace dernier-cri subventionné par la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI). Le déblocage de 27,7 millions de dollars a été annoncé aujourd'hui par le ministre de l'Industrie, M. Allan Rock, à l'Université Laval de Québec. Le Sir John Franklin, qui a été remis à neuf pour mener des recherches dans l'Arctique, est subventionné par la Fondation canadienne pour l'innovation en vertu du Fonds de collaboration internationale. C'est la première fois que la FCI et le gouvernement du Canada annoncent un investissement aussi important dans des activités de recherche à l'échelle internationale. La Grande-Bretagne, les États-Unis et le Japon participeront également à ces recherches.

Le brise-glace, qui appartenait auparavant à la Grade côtière, sera utilisé dans le cadre du programme Canadian Arctic Shelf Exchange Study (CASES), dont le réseau de chercheurs sur l'Arctique recevra près de 10 millions de dollars du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Quatre ministères fédéraux (Pêches et Océans, Environnement, Ressources naturelles, Défense nationale) et le Musée canadien de la nature figurent au nombre des autres membres du programme CASES.

Le professeur Alphonso Mucci, qui sera en congé sabbatique l'an prochain, partira le 3 septembre 2003 pour une mission de recherche de 42 jours à bord du Franklin. Le navire sera en mission pendant un an, la plupart du temps pris dans les glaces de l'Arctique à l'est du MacKenzie, dans la mer de Beaufort. M. Mucci analysera les flux de carbone dans l'eau de mer pour déterminer si la région des océans nordiques est « une source ou un puits de dioxyde de carbone », pour reprendre ses termes, et également pour calculer les variations saisonnières de la concentration de dioxyde de carbone. Son deuxième projet consistera à analyser des sédiments de la région.

Il y aura 38 scientifiques à bord du Franklin, et des étudiants de 2e/3e cycle de M. Mucci prendront sa relève à la fin de la première manche. Étant donné que le réchauffement de la planète dans l'Arctique suscite de vives préoccupations dans le monde entier, l'analyse des flux de carbone permettra de mieux comprendre le phénomène des changements climatiques.

Selon Neil Price, ce navire lui permettra « d'étudier la charge en éléments nutritifs depuis le MacKenzie jusqu'à l'écosystème du bouclier et son importance relative pour la production totale et la nouvelle production primaire ». Et il ajoute, « nos objectifs à long terme sont de mieux cerner les conséquences biologiques des changements environnementaux dans l'Arctique ».

L'annonce d'aujourd'hui reflète en partie l'engagement du gouvernement du Canada annoncée récemment d'insuffler un nouveau dynamisme aux recherches scientifiques sur le Grand Nord.

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