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Une étude fait le lien entre la consommation d’alcool et de plus importantes réactions allergiques causées par les noix

Des scientifiques ont repéré des tendances dans les symptômes d’anaphylaxie qui pourraient aider les gens à mieux gérer les risques liés à la santé
Image par Getty Images.
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 19 December 2024

Une nouvelle étude sur les réactions allergiques graves lance un signal d’alarme aux personnes allergiques aux noix. De façon plus générale, les résultats de l’étude pourraient conduire à des diagnostics accélérés en soins d’urgence pour les personnes victimes d’une réaction anaphylactique.

Cette étude de l’Université Â鶹AV, dirigée par l’équipe du Dr Moshe Ben-Shoshan, a révélé que la consommation d’alcool était liée à de plus graves réactions allergiques aux noix. Selon eux, les boissons alcoolisées aromatisées aux noix, même celles contenant des arômes artificiels, pourraient exposer les personnes à des traces d’allergènes et augmenter le risque de réaction grave.

Plus généralement, l’étude a dégagé des tendances entre les déclencheurs et les symptômes de l’anaphylaxie, réaction allergique qui, si elle n’est pas traitée, peut entraîner la mort en quelques minutes.

Les scientifiques ont découvert que la nourriture était le déclencheur le plus courant, responsable de plus de la moitié des cas. Dans cette catégorie, les noix se sont démarquées, car elles sont davantage susceptibles de provoquer des symptômes de gorge serrée que les autres allergènes. Les réactions au venin des piqûres d’insectes, quant à elles, étaient plus susceptibles de provoquer des problèmes cardiaques, comme une baisse de la pression artérielle.

Des lacunes à combler

L’anaphylaxie est le plus souvent provoquée par la nourriture, les piqûres d’insectes et les médicaments. Les médecins utilisent régulièrement l’épinéphrine pour traiter la réaction, mais les auteurs de l’étude disent que les professionnels comprennent rarement pourquoi certains déclencheurs provoquent des symptômes bien définis; un manque de connaissances qui peut retarder le diagnostic et le traitement.

« En repérant certaines tendances, les médecins pourraient prodiguer des soins salvateurs plus rapidement en cas d’urgence. Pour les personnes souffrant d’allergies, comprendre le rôle de l’alcool et d’autres déclencheurs pourrait les aider à faire des choix plus prudents », affirme Roy Khalaf, auteur principal et étudiant de quatrième année en médecine à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université Â鶹AV.

« Lors des fêtes de fin d’année, les gens ont accès à une profusion de boissons et de collations à base de noix. Il est donc crucial de redoubler de vigilance afin d’éviter toute exposition accidentelle à des allergènes », ajoute-t-il.

Selon lui, les conclusions de l’étude pourraient influencer les pratiques d’étiquetage dans le secteur agroalimentaire en mettant de l’avant l’importance de fournir des renseignements clairs sur les allergènes afin de protéger les consommateurs.

, publiée dans International Archives of Allergy and Immunology, constitue l’une des initiatives canadiennes les plus ambitieuses à se pencher sur l’anaphylaxie chez les adultes, un domaine encore peu compris. Dans le cadre de cette étude, les scientifiques ont analysé les données de plus de 1 100 cas traités en salle d’urgence au Canada, sur une période de 10 ans.

Par la suite, l’équipe compte explorer les réactions moins graves en dehors des situations urgentes. Elle souhaite également étudier le lien entre les noix et l’alcool afin d’améliorer la gestion des allergies.

³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð est le résultat d’un effort collaboratif dirigé par le Dr Moshe Ben-Shoshan, professeur adjoint à la Division d'allergie et d'immunologie et dermatologie clinique, L'Hôpital Montreal pour enfants, Centre universitaire de santé Â鶹AV (CUSM). Elle regroupe des scientifiques des universités suivantes : l’Université de Calgary, l’Université de la Colombie-Britannique, l’Université Memorial, l’Université McMaster, l’Université de Toronto et l’Université du Manitoba.

³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð

L’article « », par Roy Khalaf et coll., a été publié dans International Archives of Allergy and Immunology. ³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð a été réalisée sans parrainage ou financement externe.

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