Le Canada lance un programme de dépistage sérologique pour mieux gérer la COVID-19
Le gouvernement du Canada qui sera chargé deÌýmesurer l’étendue de l’infection à coronavirus au pays etÌýdeÌýrecueillir rapidement l’information nécessaire à la prise en charge de la pandémie et à un retour au travail sécuritaire.Ìý
Pour aller chercher cette information cruciale, leÌýGroupe de travail sur l’immunité à la COVID-19Ìýpourra compter sur des experts des universités et des hôpitaux canadiens, qui travaillerontÌýen étroite collaboration avec les autorités sanitaires des provinces et des territoires.Ìý
Grâce à de simples analyses sanguines, leÌýgroupe de travailÌýrechercheraÌýdes anticorps dirigés contre le coronavirus dans desÌýéchantillons représentatifs de la population.ÌýLes données de cetteÌývasteÌýinitiativeÌýéchelonnée sur deux ans détermineront le degré d’immunité de la population générale et de populations prioritaires, notamment les travailleurs de la santé.Ìý
Rôles clésÌý
Le Dr  David  Naylor, président émérite de l’Université de Toronto et professeur de médecine dans cet établissement, et la Dre  Catherine  Hankins,Ìýprofesseure de santé publique et populationnelle à l’Université Â鶹AV, coprésideront l’équipe de directionÌýduÌýgroupe de travail.Ìý
L’Agence de la santé publique du CanadaÌýa également prévu la constitution d’un secrétariatÌýexterne,Ìýresponsable de la miseÌýen Å“uvreÌýdes décisions deÌýl’équipe de directionÌýetÌýde l’établissement deÌýpartenariatsÌýà l’étranger. Ce secrétariat sera dirigé par le Dr  Timothy  Evans, directeur de l’École de santé des populations et de santé mondialeÌýà Ìýl’UniversitéÌýÂ鶹AV.ÌýComme de nombreuses personnesÌýexposées au SARS-CoV-2, coronavirus qui cause la COVID19,Ìýsont exemptes de symptômes,Ìýles scientifiques n’ontÌýpuÌýobserverÌýque « la partie visible de l’iceberg » jusqu’à maintenant, c’est-à -dire les personnes qui ont des symptômes et doivent recevoir des soins.Ìý« Toutes les personnes infectées, mais dont les symptômes étaient si légers qu’elles n’ont pas subi de test, passent sous le radar, précise le Dr  Evans. Le dépistage sérologique nous donnera une idée de leur nombreÌýet de leur lieu de résidence. »Ìý
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La partie cachée de l’icebergÌý
« C’est important, parce que si la partie cachéeÌýde l’icebergÌýest très large – c’est-à -direÌýs’il y a des signes d’infection chez de nombreuses personnes – le virus pourrait avoir plus de mal à circuler lors des prochaines vagues de la pandémie. »Ìý
La connaissance du degré d’immunité que confère l’infection peut se révéler fort utile pour orienter les décideurs, qui devront sécuriser les lieux de travail lors de la reprise de la vie économique.Ìý
« En sachant combien de personnes au Canada ont été infectées et sont donc déjà immuniséesÌýen partieÌýcontre le virus, les décideurs pourront s’appuyer sur la science pour déterminer quand et commentÌýassouplirÌýles mesures d’éloignement physique qui freinent l’activité économique », explique la Dre  Hankins.Ìý
Une bonne évaluation duÌýrisque dans la populationÌýgénéraleÌýet certains sous-groupesÌýpourrait nous permettre, une fois passé le premier pic de laÌýCOVID-19,Ìýd’exercer uneÌýsurveillance ciblée afin deÌýtuer dans l’œuf les éclosions avant qu’ellesÌýse transforment en épidémies.ÌýSi on a une bonne idée du degré d’immunité,Ìýon pourrait égalementÌýriposterÌýaux prochaines vaguesÌýpar des interventions plus douces pour la vie sociale et économique.Ìý
LeÌýCanadaÌýtravaillera de concert avec d’autres pays pour élaborer desÌýprotocoles de surveillance sérologiqueÌýpar l’entremise deÌýréseauxÌýconstituésÌýsous les auspicesÌýde l’Organisation mondiale de la Santé etÌýduÌýWellcome Trust.Ìý
L’équipe de direction duÌýgroupe de travailÌýcomprendra des représentantsÌýdes agencesÌýclésÌýdu gouvernement du Canada et de plusieurs ministères de la Santé provinciaux ainsi que des experts enÌýsérosurveillance, en immunologie, en maladies infectieuses, en santé publique et en médecine.Ìý
Ìý« En investissant dès aujourd’hui en recherche, le Canada sera mieux outillé dans les mois à venir, souligne la ministre de la Santé, Patty  Hajdu. « Certains des plus grands experts et chercheurs en santé du Canada vontÌýnousÌýaider à mettre en place les bonnes mesuresÌýsanitaires pour la suite des choses. Ils nous aideront aussi à épauler lesÌýtravailleurs essentielsÌýen fonctionÌýdes données probantes etÌýde l’exposition au virus, etÌýà Ìýplanifier l’arrivée d’un vaccin. »Ìý
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Mobilisation pancanadienneÌý
LeÌýgroupe deÌýtravailÌýmobilisera des chercheurs de partout auÌýpaysÌýdans le but de générer le plus rapidement possible des données probantes qui orienteront laÌýprise en chargeÌýde la pandémie. « Nous espérons ardemment pouvoir lancer notre première étude en mai prochain »,ÌýdéclareÌýle Dr  Evans.Ìý
« Il y a auÌýpaysÌýune grande capacité de mobilisation scientifique, et cette vaste collaboration pancanadienne, qui nous aideraÌýà remettre nos vies personnelle et professionnelle sur les rails,Ìýle montre bien »,Ìýfait observerÌýSuzanne  Fortier, principaleÌýde l’UniversitéÌýÂ鶹AV.Ìý« Notre université se réjouit de faire partie duÌýgroupe de travailÌýet de s’être vu confier le soutien de sonÌýsecrétariat. Nous ne ménagerons aucun effort pourÌýaiderÌýle Dr  Evans et ses collèguesÌýà mener à bien cette initiative cruciale, déployée en réponse à uneÌýurgence sans précédent. »Ìý
Le Dr  Timothy  EvansÌýs’est joint à l’UniversitéÌýÂ鶹AVÌýen septembre  2019Ìýà titre de vice-doyen et premier directeur de l’École de santé des populations et de santé mondiale, vouée à l’amélioration de la santé des populations et à la réduction des inégalités en santé au Québec, au Canada et dans le monde.Ìý
PourÌýenÌýsavoirÌýdavantageÌýsurÌýl’offensiveÌýdesÌýchercheursÌýdeÌýl’UniversitéÌýÂ鶹AVÌýcontreÌýlaÌýCOVID-19,Ìýrendez-vousÌýà Ìý.Ìý
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