Première bourse Pew pour Â鶹AV
Le professeur de biologie Amanda Vincent lauréate d’une prestigieuse bourse.
La première scientifique à avoir étudié les hippocampes dans leur habitat naturel vient dÂ’obtenir une prestigieuse bourse Pew, la plus grande distinction internationale dans le domaine de la conservation marine. La biologiste Amanda Vincent recevra en effet 150 000 $ américains des Pew Charitable Trusts pour approfondir ses recherches et donner un nouvel élan à ses activités de gestion et de conservation de la vie marine. Elle est le premier professeur de Â鶹AV et la deuxième canadienne à recevoir une bourse Pew.
"Cette bourse est un grand honneur qui donnera à Â鶹AV lÂ’occasion de conforter et dÂ’asseoir sa participation aux recherches marines internationales", souligne Amanda Vincent, en ajoutant quÂ’il sÂ’agit également dÂ’une excellente nouvelle pour le Canada. "Le fait que la bourse Pew revienne à une Canadienne permettra au Canada de jouer un rôle plus important dans les programmes de recherche et de gestion des fonds marins à l’échelle internationale."
N.B.: En raison d’un emploi du temps très chargé, le professeur de biologie Amanda Vincent ne pourra accorder des entrevues aux journalistes que les 25 et 26 mai. Pour cela, les journalistes sont priés de s’adresser à son assistante de recherche, amarsd [at] po-box.mcgill.ca (Dale Marsden) au 514-398-5112, ou à Sylvain-Jacques Desjardins, relationniste, service des affaires universitaires.
Le statut de boursier Pew fait suite à la reconnaissance internationale que lui ont valu ses recherches avant-gardistes sur les hippocampes. Amanda Vincent a en effet obtenu de nombreux prix pour sa contribution à la science, notamment le prix Rolex 1998 (pour avoir amené les pêcheurs à protéger et gérer les populations d’hippocampes) et le prix Whitley 1995 de conservation animale de la Royal Geographic Society.
Grâce à sa bourse Pew, Amanda Vincent pourra axer ses recherches et initiatives sur ce qu’elle appelle les pêches "extraordinaires", c’est-à -dire sur la faune marine non alimentaire, en utilisant les hippocampes comme exemples. Elle étudiera et analysera les conséquences écologiques et socio-économiques d’un vaste éventail de pêches extraordinaires où la faune marine est exploitée en vue de fabriquer des médicaments, comme animaux domestiques et appâts ainsi que par des jeunes pousses spécialisées dans l’aquaculture.
La biologiste mobilisera les efforts de protection et de gestion appropriés pour préserver la faune marine. Elle entend également écrire un livre de vulgarisation sur les hippocampes et a déjà signé et cosigné deux ouvrages sur ce sujet dont The International Trade in Seahorses (TRAFFIC International) .
Amanda Vincent a commencé à s’intéresser aux hippocampes au milieu des années 1980 dans le cadre de ses études de doctorat à l’Université de Cambridge. Surprise de découvrir que pratiquement aucune recherche n’avait été menée sur les hippocampes au cours des cinquante premières années du vingtième siècle, elle s’est vite rendu compte des défis que cela soulevait. Au début des années 1990, alors à Oxford, Amanda Vincent apprend que ces créatures disparaissent à cause d’une pêche excessive, de pêches accidentelles et de la dégradation de leur habitat naturel. Il est vrai que les hippocampes servent un peu à tout, qu’il s’agisse de peupler les aquariums ou d’entrer dans la fabrication de médicaments traditionnels.
Face à la disparition spectaculaire de nombreux spécimens d’hippocampes, Amanda Vincent a mis sur pied un programme international de conservation marine en 1996. Baptisé Projet Hippocampe, l’équipe réunit 40 biologistes et travailleurs sociaux qui cherchent à lever les menaces qui pèsent sur la faune marine en utilisant les hippocampes comme espèces symboles pour préserver d’autres représentants moins charismatiques de la faune marine.
Dirigé par Amanda Vincent, le Projet Hippocampe mène des recherches biologiques et gère des projets de conservation et de gestion des hippocampes, des espèces apparentées et de leurs habitats. Le Projet Hippocampe collabore avec différents partenaires pour amener les communautés locales à se prendre en charge, établir des zones de protection, gérer les pêches de subsistance, restructurer le commerce international, faire progresser l’éducation environnementale, promouvoir des politiques intégrées et remédier à la disparition des habitats. À ce jour, ce projet a favorisé la création de sept zones de protection marine aux Philippines et l’adoption d’une législation sur le commerce en Europe, à Hong Kong et en Australie. Le mois dernier, les signataires de la Convention des Nations Unies sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction ont accepté de collaborer aux initiatives de protection des hippocampes.
Le programme Pew Fellows en conservation marine attribue chaque année dix bourses de 150 000 $ qui permettent de trouver des solutions aux problèmes que l’on rencontre dans la gestion des pêches, la contamination du milieu marin, la conservation des côtes et la santé des écosystèmes marins. Le programme a pour but de sensibiliser le public aux rapports directs et cruciaux qui existent entre la vie dans la mer et la vie sur terre. En finançant l’ingéniosité et le leadership de ses illustres boursiers, le programme cherche à sensibiliser le public à la gravité de l’état de nos océans et à démontrer qu’il existe des solutions viables à certains des problèmes de conservation les plus pressants de la planète.
Le programme Pew Fellows est une initiative des Pew Charitable Trusts en partenariat avec le New England Aquarium. Les Pew Charitable Trusts sont parmi les plus importants organismes caritatifs des États-Unis qui financent des activités à but non lucratif dans les domaines de l’environnement, de la culture, de l’éducation, de la santé et des services humains, des politiques gouvernementales et de la religion. Par leurs subventions, les Trusts veulent encourager le perfectionnement et les exploits individuels, trouver des solutions aux problèmes interdisciplinaires et découvrir des façons pratiques et novatrices de faire face à l’évolution des besoins de la collectivité mondiale.
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