En 2022, le RCN a accordé 5 subventions pour l'amélioration de la qualité (QI2). Le RCN est en train de mettre à jour les termes de référence de QI2 afin d'inclure des critères d'inclusion plus larges pour les candidats. Restez à l'écoute pour un nouvel appel à candidatures plus tard en 2023. Les subventions accordées en 2022 sont les suivantes :
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1. Amélioration des soins du cancer de la tête et du cou chez les personnes âgées (ENHANCE) : Un programme d'amélioration de la qualité basé sur la trajectoire (Candidats principaux : Dr Marco Mascarella et Dr Nader Sadeghi)
La plupart des patients atteints d'un cancer de la tête et du cou nécessitent un traitement multimodal avec une chirurgie initiale suivie d'un traitement adjuvant pour obtenir une guérison. Malgré les progrès des soins chirurgicaux, jusqu'à 40 % des patients souffrent d'un événement indésirable postopératoire majeur, la plupart des événements se produisant chez les personnes âgées. Dans certains cas, la période postopératoire rend les patients trop fragiles pour subir d'autres traitements, ce qui entraîne une détérioration des résultats oncologiques et fonctionnels. Une mauvaise tolérance au traitement, y compris l'incapacité à terminer les traitements anticancéreux multidisciplinaires ou une toxicité significative liée au traitement, se produit chez environ 50 % des patients et est associée à une survie réduite. En outre, les retards dans le traitement sont associés à une augmentation progressive de la récidive tumorale. Malgré l'intégration d'équipes multidisciplinaires dans la prise en charge des patients atteints d'un cancer de la tête et du cou, la trajectoire actuelle des soins révèle de grandes lacunes et entraîne une mauvaise tolérance au traitement chez les personnes âgées atteintes d'd'un cancer de la tête et du cou.
Le programme ENHANCE est un protocole de soins basé sur la trajectoire qui vise à améliorer la prise en charge des personnes âgées subissant des traitements d'un cancer de la tête et du cou. Plus précisément, ce programme vise à aborder les problèmes tout au long des soins du cancer et est divisé en 4 catégories : traitement du cancer, évaluation et optimisation du prétraitement, diagnostic et recherche.
Le protocole ENHANCE sera évalué à l'aide d'indicateurs de performance clés bien validés. Le résultat primaire sera la tolérance au traitement et représentera un résultat composite de tout événement indésirable de grade 3 ou plus selon les critères de la terminologie commune (CTCAE, version 5) ou de la non-réalisation du traitement anticancéreux par PCT. Les événements de grade 3+ sont des complications graves qui interfèrent avec les activités du patient et nécessitent une intervention. Résultats secondaires : respect des délais de référence (délai entre le diagnostic et le début du traitement <28 jours, délai entre la chirurgie et la radiothérapie adjuvante <6 semaines). Toutes les données seront enregistrées à l'aide de la base de données Â鶹AV Head and Neck Cancer sur REDcap et Encare.
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2.ÌýCapacité de changement culturel dans la communication des maladies graves (C3SIC) (Candidats principaux : Dr Justin Sanders et Dr Sonia Skamene)
Les patients atteints d'un cancer avancé et leurs soignants éprouvent généralement une détresse psychologique liée à la progression de la maladie et doivent prendre des décisions complexes concernant des traitements pour lesquels il existe un risque d'absence de bénéfice ou même de préjudice. Dans les hôpitaux du Réseau de cancérologie Rossy (RCR), les données de l'AOPSS suggèrent que le "soutien émotionnel" est la moins bien notée des six dimensions des soins pour le RCR, ce qui correspond au reste du Canada (51,9 % contre 53,4 %).ÌýDe plus en plus de données suggèrent que les conversations qui permettent de cultiver la connaissance du pronostic et d'obtenir les objectifs et les valeurs des patients, appelées conversations sur les maladies graves, améliorent à la fois le bien-être psychologique et la probabilité que les patients reçoivent des soins qui correspondent à leurs préférences. En outre, ces conversations peuvent entraîner un moindre recours à des soins invasifs et coûteux, au bénéfice des systèmes, et améliorer l'expérience des cliniciens en matière de soins.
La proposition consiste à entreprendre les étapes fondamentales d'une initiative d'amélioration de la qualitéÌý à l'échelle du système, axée sur la fourniture d'une communication de haute qualité sur les maladies graves aux patients atteints d'un cancer avancé et basée sur le programme de soins des maladies graves d'Ariadne Labs. Nos objectifs spécifiques sont les suivants :
a) Évaluer l'infrastructure des ensembles de données administratives et relatives à la qualité disponibles et mesurer l'état de préparation au changement dans trois établissements pour la mise en Å“uvre d'initiatives de changement culturel axées sur la communication sur les maladies graves et la mesure des résultats connexes pour les patients, les soignantsÌý Ìýet les cliniciens.
b) Piloter et évaluer la faisabilité de la formation de dyades et de triades multidisciplinaires (combinaison d'infirmière, de médecin et de travailleur social) de champions cliniques dans trois sites pour l'utilisation d'une formation de guide de conversation structurée précédemment pilotée.
c) En utilisant des méthodes qualitatives, explorer l'impact des conversations individuelles ou en équipe sur les relations entre les patients et les soignants et cliniciens qui s'occupent d'eux.
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3. Dépistage précoce de la détresse chez les patients gériatriques-oncologiques (Candidates principales : Karine Lepage, Christine Bouchard, Joséphine Lémay-Dantica, Renata Benc)
Selon Statistique Canada, l'incidence du cancer chez les personnes âgées de 65 ans et plus est de 63 %, avec une mortalité de 88 % chez les sujets de 60 ans et plus. Compte tenu de l'augmentation prévue de la population de plus de 65 ans, l'augmentation de l'incidence du cancer au cours des prochaines décennies sera principalement due au vieillissement de la population. Au vu de ces statistiques, il est important de prendre en compte les besoins spécifiques des personnes âgées atteintes de cancer afin d'améliorer leur prise en charge.
Ainsi, lors de la prise en charge d'une personne âgée atteinte de cancer, une approche globale, intégrative et personnalisée est nécessaire pour répondre à ses besoins divers et complexes.
L'état de santé général de la personne âgée au cours de sa trajectoire de cancer sera influencé par une multitude de facteurs, notamment les capacités fonctionnelles et cognitives, les comorbidités, le contexte social, l'état psychologique et la mobilité.
Les patients atteints de cancer courent un risque élevé d'éprouver des niveaux importants de détresse, et la détresse est une préoccupation commune tout au long de la trajectoire de soins du cancer. Le dépistage de la détresse est mandaté par le Programme Québécois de Cancérologie (PQC), au niveau du ministère. La détection de la détresse chez les patients atteints de cancer, qui peut consister à intégrer les mesures des résultats rapportés par les patients (PROM) dans la pratique clinique courante, doit être systématique et répétée à des moments vulnérables du parcours de soins du patient atteint de cancer.
La Société internationale d'oncologie gériatrique et l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) recommandent une évaluation oncogériatrique comme préalable au traitement des patients. En outre, une évaluation oncogériatrique fait partie des directives du National Comprehensive Cancer Network (NCCN) pour les personnes âgées.
Pour faciliter leur trajectoire de cancer, et l'identification des facteurs de vulnérabilité à l'aide de PRO et PROMs aident à la mise en œuvre d'interventions centrées sur le patient qui mettent en valeur les forces du patient et de sa famille. En outre, l'identification des vulnérabilités des patients permet une approche proactive des patients qui ont été identifiés comme étant à haut risque de toxicité élevée pendant les thérapies systémiques, ou qui peuvent nécessiter des soins spécialisés (.i.e. services de soins à domicile) ou les ressources nécessaires L'utilisation de PRO et PROMs a été démontré pour augmenter la survie des patients, promouvoir l'auto-soin et renforcer la communication entre les patients et l'équipe médicale.
Actuellement, ce dépistage des facteurs de risque et des préoccupations propres à la population gériatrique est effectué par une équipe spécialisée du CUSM et de l'HGJ sur recommandation. Ces demandes sont faites pour des évaluations préopératoires ou lorsque le patient est en crise.
Par conséquent, les patients et les familles qui sont à risque, ou qui ne savent pas qu'ils sont à risque, ne sont pas dépistés dès le départ. Seuls ceux qui sont pris en compte par le dépistage de la détresse à la clinique d'oncologie ou à la clinique de radio-oncologie font l'objet d'un dépistage une fois qu'ils sont déjà en cours de traitement.
L'intervention proposée consiste à permettre à tous les patients âgés nouvellement diagnostiqués de remplir un questionnaire initial (PROM + outil de dépistage de la clinique gériatrique) sur un iPad dans la clinique ou sur des outils électroniques désignés dans chaque établissement (Qualtrics, Opal, DART, etc.) avant leur visite chez le médecin oncologue consultant (chirurgien, oncologue médical, radio-oncologue). Ce résultat doit être examiné par l'équipe de soins de santé lors de la visite suivante. Le processus exact doit être établi par chaque site/établissement (CHSM, HGJ, CUSM).
Ce dépistage consisterait en des outils de dépistage normalisés, fondés sur des données probantes, englobant les aspects des niveaux physique, psychologique, émotionnel, fonctionnel et cognitif.
Les patients se verront proposer les outils appropriés pour gérer les effets secondaires et bénéficieront d'un suivi si nécessaire.
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4. Évaluation de deux régimes de conditionnement de greffe de cellules souches autologues pour les lymphomes hodgkiniens et non hodgkiniens récidivants/réfractaires et élaboration d'un algorithme de traitement uniforme (Candidats principaux : Dr Rayan Kaedbey, Dr Sarit Assouline, Dr Kelly Davison et Dr Anna Nikonova).
L'autogreffe de cellules souches (ASCT) est une thérapie standard pour certains lymphomes non hodgkiniens (LNH) et lymphomes hodgkiniens (LH) en rechute. Elle est utilisée depuis les années 1990, en raison de la rémission/cure à long terme qui y est associée. L'éligibilité à la GCS est déterminée par l'âge (généralement 70 ans ou moins), les comorbidités et la réponse à une chimiothérapie antérieure. Plusieurs régimes de conditionnement sont utilisés dans le monde, avec des taux de réussite et des profils de toxicité différents. L'intervention nécessite généralement une hospitalisation, une transfusion de produits sanguins et l'utilisation d'antibiotiques en cas d'infection. Le régime BEAM (carmustine, étoposide, cytarabine et melphalan) est le régime de conditionnement pour les TCNA au CUSM et à l'HGJ depuis plus de 20 ans. Depuis le 5. 2015, une pénurie ainsi qu'une augmentation frappante du prix de la carmustine ont rendu ce régime impossible à obtenir. Par conséquent, deux autres régimes, BeAM (bendamustine, étoposide, cytarabine et melphalan), maintenant utilisé à l'HGJ et VP16/mel (étoposide et melphalan), utilisé au CUSM ont été sélectionnés, mais on ne sait pas lequel est préférable. BeAM est la pratique standard dans les autres centres de transplantation du Québec, tandis que VP16/mel est utilisé dans les centres de transplantation du reste du Canada. Au cours des deux dernières années, on s'est inquiété de toxicités inacceptables chez les patients traités par BeAM, avec un besoin fréquent de nutrition parentérale totale, des transferts aux soins intensifs et des taux de mortalité plus élevés que ceux observés avec le BEAM. D'autre part, on craint que le schéma VP16/mel ne soit pas aussi efficace pour éradiquer le lymphome. Bien que les régimes de conditionnement pour la GCSAT soient utilisés depuis des décennies, aucun n'a été formellement comparé et on ne sait pas lequel est le meilleur à utiliser dans un contexte clinique donné.
Approche et intervention proposées : Nous visons à comparer rétrospectivement les régimes de conditionnement de greffe BeAM et VP16/mel afin de déterminer :
a) l'efficacité de chaque régime, définie par : i) la réponse évaluée 100 jours après la transplantation à l'aide d'une tomographie ou d'une TEP (critères de Lugano), ii) la survie sans maladie, iii) la survie sans progression et iv) la survie globale.
b) Le profil de toxicité de chaque régime, tel que défini par : i) les taux de transfusion, ii) l'admission aux soins intensifs, iii) la neutropénie fébrile, iv) l'infection, v) le décès, vi) la nécessité d'une nutrition parentérale, vii) le nombre de jours d'hospitalisation, viii) le nombre d'hospitalisations. Nombre de jours d'hospitalisation, viii) Délai de récupération des neutrophiles et des plaquettes, ix) Visites aux urgences.
De plus, nous examinerons ces résultats d'efficacité et de toxicité en fonction du diagnostic (LNH vs HL), de l'âge, du sexe et du statut socio-économique du patient (région de la ville dans laquelle il vit).
Intervention : En analysant les données, nous espérons créer un algorithme pour optimiser les résultats pour les patients en sélectionnant un régime de conditionnement qui équilibrerait le mieux l'efficacité et la toxicité pour un profil de patient donné. Justification : Cette intervention aidera à mieux sélectionner les patients pour un régime de conditionnement particulier, permettant ainsi un équilibre optimal entre l'efficacité et la toxicité. Elle aura un impact sur les soins aux patients de l'HGJ et du CUSM, en garantissant que le bon traitement est choisi pour le bon patient, plutôt qu'une approche " taille unique ". Par la suite, nous évaluerons la mise en Å“uvre du meilleur régime sur les résultats des patients. L'HGJ et le CUSM traitent des patients provenant de l'ensemble du réseau hospitalier de Â鶹AV et d'autres hôpitaux du Québec. La capacité de construire un algorithme utile aura donc un impact sur de nombreux Québécois.
Nous supposons que BeAM est un régime plus efficace, mesuré par la rémission durable, mais qu'il est associé à une plus grande toxicité, en particulier chez les patients plus âgés. Nous pensons que le VP16/mel est plus tolérable et peut être administré aux patients plus âgés. Le terme "plus âgé" sera déterminé en testant différents seuils d'âge et en examinant les résultats.
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5. Validation par Optilab du Centre universitaire de santé Â鶹AV des systèmes d'imagerie sur lames entières à des fins de diagnostic clinique (Candidats principaux : Dr Pierre-Olivier Fiset, Dr Alan Spatz, Dre Marie-Christine Guiot)
Le département de pathologie du Centre universitaire de santé Â鶹AV (CUSM) a entamé les étapes de l'adoption de l'imagerie numérique sur lame entière (WSI) pour le diagnostic clinique. Les pathologistes du CUSM se joindront bientôt à d'autres pathologistes pour poser leurs diagnostics entièrement à partir d'un poste de travail informatique, sans avoir besoin d'un microscope conventionnel. Il s'agit d'une technologie qui offre le plus grand potentiel d'avenir pour le service, mais qui entraînera en même temps une importante perturbation du flux de travail. L'intégration réussie du WSI permettra un accès à distance, une précision accrue, une diminution des erreurs dans la gestion des lames, une consultation améliorée et plus rapide des pathologistes entre les sites, une préparation plus rapide des commissions d'évaluation des tumeurs, des capacités d'apprentissage automatique et d'intelligence artificielle, des applications éducatives et des applications de recherche. Cependant, les flux de travail habituels des laboratoires de pathologie doivent être modifiés, avec un besoin de qualité supérieure des lames préparées pour la numérisation, des étapes et des coûts accrus pour la numérisation et l'exigence de validation et d'assurance qualité.
La procédure de validation comprend plusieurs étapes qui nécessitent une coordination et une préparation minutieuses des ensembles de validation pour les pathologistes impliqués dans le projet. La coordination sera importante au sein du réseau du CUSM pour effectuer la validation inter-hospitalière. Cela impliquera d'abord le site Glen, l'HGJ et l'HNM. Les recommandations d'experts du College of American Pathologists (CAP), qui s'appuient sur une analyse documentaire approfondie, prévoient l'examen de 60 cas qui reflètent l'éventail et la complexité des types de spécimens susceptibles d'être rencontrés dans la pratique courante. Il s'agit notamment de biopsies et de spécimens de cancer, ainsi que des colorations spéciales auxiliaires et de l'immunohistochimie nécessaires au diagnostic. Les lames de microscope doivent être scannées par le WSI et transférées sur un serveur cloud Azure sécurisé. L'accès est effectué via la plateforme de gestion des lames Tribun Health et la dernière génération de logiciel de visualisation des lames, CaloPix 5. Celles-ci sont consultées par les pathologistes des équipes de validation des différents sites, qui posent un diagnostic. Une période de deux semaines est recommandée avant que les pathologistes du projet n'effectuent des diagnostics sur des lames de microscope conventionnelles. La validation nécessite d'établir une concordance diagnostique entre les lames numériques et les lames de verre pour le même observateur. Seule une concordance intra-observateur de plus de 95% est acceptable, et si elle est inférieure, il faudra mener une enquête pour déterminer la cause et améliorer les processus si nécessaire. Chaque site hospitalier doit mener ses propres études de validation, mais un projet inter-hospitalier permet de collaborer, de partager des cas de validation et d'améliorer le dépannage. Cela peut inclure des consultations entre pathologistes sur des cas afin de reproduire l'environnement clinique réel. Il est donc important de valider l'ensemble du système WSI et les processus associés, plutôt que des composants individuels (par exemple, le matériel informatique, les scanners ou le réseau).